Le chantage atomique -

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Le chantage atomique - Téhéran exige de Moscou un soutien politique

Au cours des longs litiges avec les Etats-Unis et l’Occident au sujet de la construction de la centrale nucléaire iranienne de Buchehr la Russie avait toujours souligné que ce contrat était exempt de toute politique. Aujourd’hui encore Moscou s’emploie à conférer aux difficiles négociations avec Téhéran sur le financement des travaux le caractère d’un différend entre acteurs économiques.

D’après Rosatom, au cours des six derniers mois l’Iran n’a réglé que 50 des 150 millions de dollars inscrits dans le devis, pas un seul cent n’ayant été versé sur le compte de la partie russe depuis deux mois. Téhéran déclare qu’il a payé régulièrement et exige que les premières livraisons de combustible pour le réacteur aient lieu dès le mois de mars. Le directeur de Rosatom, Sergueï Kirienko, affirme que les litiges ont pour origine exclusivement des "contraintes techniques". Cependant, on sent derrière elles un dépit et un mécontentement patent à l’égard du partenaire qui a enfreint certaines ententes informelles.
Il semble bien que les raisons véritables de la querelle ne soient pas dues à des désaccords financiers. Selon des sources proches des pourparlers, en échange du règlement total du devis Téhéran exige de Moscou un soutien politique lorsque son programme nucléaire sera examiné à l’ONU.

L’histoire relative à la centrale de Buchehr et à la coopération nucléaire entre la Russie et l’Iran confirme que dans les relations avec les régimes de ce genre les questions économiques et technologiques sont inséparables des questions politiques. La Russie avait commencé la construction du réacteur de Buchehr sous le régime modéré de Mohammed Khatami. A l’époque son refus de mettre un terme à la coopération nucléaire avec l’Iran et de perdre un contrat avantageux en raison des pressions exercées par les Etats-Unis apparaissait fondé. Cependant, en ce qui concerne cette question la position de Moscou n’a pas évolué après l’accession au pouvoir en Iran, au début de 2005, de l’islamiste radical Mahmoud Ahmadinejad. La Russie s’est à plusieurs reprises prononcée contre l’exigence des Etats-Unis et de l’Occident d’interrompre les développements nucléaires iraniens et, bien que la question de la frontière sur la mer Caspienne ne soit pas réglée, elle a livré à Téhéran des matériels de guerre et obtenu que la centrale nucléaire de Buchehr échappe aux sanctions de l’ONU. Mais ce soutien conséquent accordé par Moscou à Téhéran s’est avéré insuffisant : le régime iranien a laissé entendre que la poursuite du financement de la construction de la centrale de Buchehr dépendait de nouvelles concessions politiques de la Russie.

Le litige actuel montre avec évidence que la Russie doit se montrer extrêmement prudente dans ses rapports avec les régimes similaires à l’iranien et ne pas se laisser embarquer dans des accords économiques (même attractifs au premier abord). Leurs dirigeants n’hésitent pas à utiliser la Russie comme instrument pour atténuer la pression de la communauté mondiale mais ils ne sont guère enclins à respecter les gentlemen’s agreement.

Ça sent de moins en moins bon pour Téhéran, si il commence à menacer la Russie qui plaidez sa cause au conseil de l'ONU ils vont plus avoir beaucoup d'allié.
Il est mignon Mahmoud Ahmadinejad mais il a pas franchement la bonne méthode, ça va se régler à coup de frappe chirurgical cet affaire, si la Russie veut récupéré son pognon l'Iran ne pourra pas l'en empêcher.